Faut-il limiter la vitesse à 110km/h sur les autoroutes?

Autoroute A4 le 29 janvier 2009/Boris Horvat AFP/Archives

La date est symbolique : ce jeudi 1er octobre marque en effet l’entrée en vigueur de la baisse à 110 km/h de la vitesse autorisée sur les 180 km d’autoroutes non concédées de Lorraine, soit environ la moitié du réseau régional répartie sur l’A30, l’A33, l’A330 et l’A313. Et Le Parisien souligne que les cas sont de plus en plus nombreux en France – ce qui pose la question d’une généralisation de cette mesure. Contacté par le quotidien, le ministère de l’Ecologie et des Transports a reconnu des réflexions pour étendre une telle limitation aux autoroutes urbaines et périurbaines.

Les automobilistes devront-ils donc s’habituer à appuyer un peu moins sur le champignon ? Interrogée sur RMC, la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, Chantal Jouanno, a éludé : “Ce n’est pas une mauvaise idée mais ce n’est pas la priorité. Ce qu’il faut c’est réduire globalement la vitesse“. Mais elle n’a pas manqué d’en souligner les avantages : selon elle, passer de 130 à 110 km/heure permet de limiter les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement, de 6%.

Le point sur les autoroutes limitées à 110 km/h

C’est en effet l’un des arguments avancés pour justifier les expériences en cours, outre les questions de sécurité routière et de désencombrement d’axes routiers particulièrement chargés. Celle qui a débuté ce jeudi en Lorraine étant la plus large ; elle a été précédée d’une première phase de réduction à 110 km/h de la vitesse maximale autorisée de deux mois sur l’A31. Et la mesure a été alors “globalement respectée par les usagers“, selon la préfecture qui a noté que “les effets attendus se font déjà sentir avec un gain en terme de confort“. Le tronçon autoroutier de l’A31 reliant Nancy à Metz et Thionville compte en effet parmi les axes de circulation nord-sud les plus chargés d’Europe avec une moyenne de 80.000 véhicules/jour, dont 10.000 à 15.000 poids lourds.

Avant cela, une mesure similaire avait été adoptée à partir du 15 juillet sur l’autouroute A8, dans les Alpes-Maritimes. Arguments invoqués : réduire les nuisances environnementales, améliorer la sécurité… mais rendre plus lisibles les limitations de vitesse sur ce parcours où elles alternaient entre 110 et 130 km/h. Et cela fait deux ans déjà que la vitesse est également limitée à 110 km/h près de Bordeaux, sur l’A63.

Source : http://tf1.lci.fr

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